Causes et facteurs de risque de la dépression

La dépression peut toucher n’importe qui, à n’importe quel âge. Les raisons pour lesquelles certaines personnes deviennent déprimées sont toujours mal connues. Les chercheurs soupçonnent qu’il existe en fait de nombreuses causes différentes de dépression, ce qui rend la prévention très difficile, voire quasi impossible. La dépression est l’un des troubles mentaux les plus courants au monde. On estime que de 10 à 15% des personnes souffriront de dépression clinique au cours de leur vie. Et l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 5% des hommes et 9% des femmes souffrent de troubles dépressifs au cours d’une année donnée.

Qu’est-ce qui peut causer la dépression ?

Il y a un certain nombre de facteurs qui peuvent causer la dépression, qu’ils soient biologiques ou environnementaux. Parmi ces facteurs, on retrouve les cas suivants :

  • Antécédents familiaux de dépression. Vous êtes plus susceptible de présenter des symptômes de dépression si d’autres membres de votre famille souffrent, ou ont souffert, de dépression ou d’un autre type de trouble de l’humeur.
  • Certaines conditions médicales. Vous pourriez être plus susceptible de souffrir de dépression si vous souffrez d’une maladie chronique, de troubles du sommeil ou de troubles thyroïdiens. Les taux de dépression ont également tendance à être plus élevés chez les personnes souffrant de douleur chronique, de diabète, de sclérose en plaques et de cancer.
  • Consommation d’alcool et d’autres drogues. Le fait d’avoir des antécédents de consommation ou d’abus d’alcool et d’autres drogues peut également augmenter le risque de dépression.

Parmi les autres facteurs qui peuvent jouer un rôle, mentionnons les traumatismes de l’enfance, les médicaments, le stress, la mauvaise estime de soi et certains médicaments.

Comment diagnostique-t-on la dépression ?

Des études scientifiques sérieuses ont pu établir un lien entre la dépression et la génétique. Bien que des études suggèrent qu’il existe une forte composante génétique, les chercheurs ne sont pas encore certains de tous les facteurs de risque génétiques de la dépression.

On ne sait toujours pas exactement quels gènes jouent un rôle dans la dépression et d’autres troubles de l’humeur, mais les chercheurs savent qu’il existe de nombreux gènes différents qui peuvent jouer un rôle. En comprenant mieux leur fonctionnement, les chercheurs en génétique espèrent pouvoir créer des traitements efficaces.

Les chercheurs ont constaté que le fait d’avoir un parent et un grand-parent souffrant de dépression double le risque de dépression. Les estimations suggèrent que la dépression est déterminée par la génétique à environ 40%.

Le déséquilibre des neurotransmetteurs qui interviennent dans la régulation de l’humeur peut constituer une autre cause biologique potentielle de dépression. Certains neurotransmetteurs, dont la dopamine, la sérotonine et la norépinéphrine, jouent, en effet, un rôle important dans l’humeur.

Les neurotransmetteurs sont des substances chimiques qui aident différentes régions du cerveau à communiquer entre elles. Lorsque le nombre de certains neurotransmetteurs est insuffisant, cela peut mener aux symptômes qui permettent de reconnaître la dépression clinique.

Cette théorie de la dépression suggère que le fait d’avoir trop ou trop peu de certains neurotransmetteurs cause, ou du moins contribue, à la dépression. Bien que cette explication soit souvent citée comme l’une des principales causes de la dépression, elle n’a pas encore été prouvée et de nombreux experts croient qu’elle ne brosse pas un tableau complet des facteurs complexes qui contribuent à la dépression.

Les médicaments pour traiter la dépression visent souvent à modifier les niveaux de certaines substances chimiques dans le cerveau. Certains de ces traitements comprennent les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS), les inhibiteurs du recaptage de la sérotonine-noradrénaline (IRSN), les inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) et les antidépresseurs tricycliques (ATC).

Autres facteurs de risque

Il existe un certain nombre de facteurs liés au mode de vie qui peuvent jouer un rôle dans la dépression. Certains de ces facteurs de risque ne peuvent être modifiés, comme le sexe ou les antécédents familiaux. D’autres, comme l’alimentation et les niveaux de stress, sont des aspects sur lesquels vous avez beaucoup plus de contrôle.

Hormones féminines

Il a été largement démontré que les femmes souffrent de dépression majeure environ deux fois plus souvent que les hommes. En raison de l’incidence des pics de troubles dépressifs pendant la période de fertilité des femmes, il est probable que des facteurs de risque hormonaux soient en cause.

Les femmes sont particulièrement sujettes aux troubles dépressifs pendant les périodes où leur flux hormonal est en mouvement, comme au moment des règles, de l’accouchement et de la périménopause.

Les fluctuations hormonales causées par l’accouchement et les troubles thyroïdiens peuvent également contribuer à la dépression. La dépression post-partum peut survenir après l’accouchement et on croit qu’elle résulte des changements hormonaux rapides qui se produisent immédiatement après l’accouchement. De plus, le risque de dépression d’une femme diminue après la ménopause.

Troubles du rythme circadien

Ce que l’on appelle trouble affectif saisonnier, ou tout simplement dépression saisonnière, serait causé par une perturbation du rythme circadien normal de l’organisme. La lumière qui pénètre dans l’œil influence ce rythme et, pendant les journées plus courtes de l’hiver, lorsque les individus peuvent passer un temps limité à l’extérieur, ce rythme peut être perturbé. Les personnes qui vivent dans des climats plus froids, où les journées sont courtes et sombres, sont les plus à risque.

En plus de perturber le rythme circadien, une diminution de la lumière du soleil peut aussi entraîner une baisse des taux de sérotonine dans le cerveau, ce qui peut influencer l’humeur. Les changements saisonniers peuvent également modifier les niveaux de mélatonine dans l’organisme, ce qui peut perturber le sommeil et contribuer aux changements d’humeur.

Bien que vous ne puissiez pas contrôler les variations saisonnières, il existe des mesures que vous pouvez prendre pour minimiser l’effet de ces changements sur votre santé mentale.

Santé physique

L’esprit et le corps sont clairement liés. Si vous avez un problème de santé physique, vous découvrirez peut-être aussi des changements dans votre santé mentale.

La maladie est étroitement liée à la dépression. Le stress lié à une maladie chronique peut déclencher un épisode de dépression majeure. De plus, certaines maladies, comme les troubles thyroïdiens, la maladie d’Addison et les maladies du foie, peuvent causer des symptômes de dépression.

Mauvaise nutrition

Une mauvaise alimentation peut contribuer à la dépression de plusieurs façons. Diverses carences en vitamines et en minéraux sont connues pour causer des symptômes de dépression.

Certaines études ont démontré que les régimes alimentaires faibles en acides gras oméga-3 ou présentant un rapport déséquilibré entre les oméga-6 et les oméga-3 sont associés à des taux accrus de dépression. Les régimes riches en sucre sont également associés à la dépression.

Stress

Les événements stressants de la vie quotidienne, qui dépassent la capacité de résistance d’une personne, peuvent aussi être une cause de dépression.

Des niveaux élevés de cortisol, une hormone sécrétée pendant les périodes de stress, pourraient affecter le neurotransmetteur sérotonine et contribuer ainsi à l’émergence de la dépression.

Deuil et perte

Après la perte d’un être cher, les personnes en deuil présentent plusieurs symptômes de dépression. Les troubles du sommeil, le manque d’appétit et la perte de plaisir ou d’intérêt pour les activités sont des réactions normales à la perte.

On s’attend à ce que les symptômes du deuil s’atténuent avec le temps. Mais lorsqu’ils s’aggravent, le chagrin peut se transformer en dépression.

Dépendance

La dépendance, ou la consommation des drogues et d’alcool peuvent contribuer aux troubles dépressifs. D’ailleurs, même certains médicaments délivrés sous ordonnance sont associés à la dépression. C’est le cas des anticonvulsivants, des statines, des stimulants, des benzodiazépines, des corticostéroïdes et des bêta-bloquants.

Il est important d’examiner tous les médicaments qui vous sont prescrits et de parler à votre médecin si vous avez des doutes ou que vous vous sentez déprimé.

Consultez un hypnothérapeute !

Peu importe la cause de votre dépression, des traitements efficaces existent. Si vous présentez des symptômes de dépression, parlez-en à votre médecin afin d’établir un plan de traitement qui vous convient. N’hésitez pas également à prendre rendez-vous chez un hypnothérapeute. En effet, l’hypnose peut vous aider à surmonter votre condition, à condition de bien choisir le professionnel qui saura répondre à vos besoins et attentes. Pour ce faire, n’hésitez pas à nous appeler ou remplir le formulaire de contact. Nous sommes à votre disposition à tout moment pour tout renseignement complémentaire ou prise de rendez-vous !